L' auteur reprend pour son propre compte la problématique médiévale de la «Querelle des Universaux», à savoir les rapports qui devraient aujourd'hui s'installer entre le langage, la pensée et la réalité. Il remarque, historiquement, que dès Occam on a cherché se représenter la réalité qui nous est donnée autant par le détour du langage que, dans les siècles classiques, par la prééminence des concepts rationnels sur ce qu'ils sont censés représenter. Et en cette fin de siècle on a assisté à une grande offensive du langage tenu sur les choses, au détriment des choses mêmes. Or une réaction se fait jour, à laquelle participe l'auteur. Loin de monter du langage à la pensée, et de la pensée la réalité, la philosophie de demain doit apprendre à descendre de la réalité autant vers la pensée que vers le langage. C'est à quoi s'applique cet ouvrage, préfacé par le philosophe médiéviste Ruedi Imbach.