Cette recherche concerne la relation entre anthropologie et sacrements. L’homme est fait pour voir Dieu, mais il devient prisonnier du monde à cause du péché et par là incapable de voir intérieurement. Le retour se fait par la foi, l’espérance et la charité qui opèrent la conversion du cœur et ouvrent à la vie véritable. Les trois vertus sont donc des moyens de participer à cette vie. Si l'on cherche la place et le rôle des sacrements dans cette participation, il apparaît que la foi se rapporte au sacrement de la Parole, le baptême ouvre à l'espérance parce qu'il remet les péchés et enfin l'eucharistie est le sacrement de la charité, le don de l'Esprit que le Christ offre en même temps que son corps.
Ce travail dont la démarche est essentiellement inductive, porte sur la relation entre anthropologie et sacrements. Dans la perspective d’Augustin, l’homme est une créature dont la vocation à la vie divine est structurelle : l’homme est fait pour voir Dieu. Mais à cause du péché, il devient prisonnier du monde et par là incapable de voir intérieurement. Le retour, la conversion, suit la logique de la structure anthropologique. La conversion qui se fait au cœur de l’amour, signifie que celui qui vivait pour le monde réoriente sa vie. Ce changement se fait par le moyen des trois vertus de foi, d'espérance et de charité qui réalisent la transformation du cœur et l'ouverture à la vie. L'ouvrage concentre alors le regard sur la place et le rôle des sacrements dans cette participation à la vie divine. La foi se rapporte au sacrement de la Parole qui ouvre à la foi, même s’il s’agit d’une foi incomplète, encore incapable de sauver l’homme. Le baptême ouvre à l’espérance parce que rendant participant du mystère pascal, il remet les péchés et par là supprime l'obstacle qui sépare de Dieu. L’eucharistie est le sacrement de la charité : parce que le corps du Christ est vraiment présent, elle est aussi le don de l'Esprit que le Christ offre avec son corps. Celui qui participe à l'eucharistie en recevant le corps du Seigneur, se nourrit en même temps de la charité.
Über den Autor
Originaire de Pologne, Pawel Sambor est franciscain et enseigne à l’Université Antonianum à Rome. Il a soutenu en 2015 une thèse de doctorat en théologie, en cotutelle entre la Faculté de théologie de l’Université de Fribourg (Suisse) et le Theologicum, Faculté de Théologie et de Sciences Religieuses, de l’Institut Catholique de Paris.