Durant la guerre civile au Burundi, des élèves et des professeurs s’entretuent dans les établissements scolaires en raison de leur appartenance ethnique. Le 30 avril 1997, des assaillants armés pénètrent dans le petit séminaire Saint Paul de Buta et ordonnent aux jeunes de se séparer : Bahutu d’un côté, Batutsi de l’autre. Les jeunes résistent catégoriquement au prix de leur vie : quarante sont massacrés et quarante sont blessés. À Buta, la présence paternelle et fraternelle du Père Zacharie Bukuru, soutenu par une équipe soudée, favorise une communication authentique. Dès les conflits de 1995, il promeut véritablement la philosophie de l’Ubuntu tout en accompagnant les élèves dans l’enracinement de leur foi chrétienne. La recherche de la vérité leur ouvre la voie de la réconciliation et la reconnaissance de la présence de Dieu en chacun d’eux permet à ces jeunes d’aller jusqu’au témoignage suprême de l’amour : le sacrifice de soi. Par leur geste, ne nous révèlent-ils pas la vocation unique et divine de l’être humain ?
Über den Autor
Soeur consacrée belge au sein de la Communauté du Chemin Neuf et éducatrice spécialisée, Laureline Bocken a vécu deux années au Burundi. Elle a été saisie par le sens profond
du message des quarante martyrs de Buta. Par cet écrit rédigé dans le cadre de ses études en théologie à l’Université de Fribourg (Suisse), elle ouvre de nombreuses pistes de
recherche et nous partage un héritage de fraternité universelle.